Le long vieillissement et l’oeconomie !

Pierre Calame, dans son ouvrage Essai sur l’oeconomie(1), pose la question : « Comment dans le contexte de la mondialisation, l’humanité peut-elle concilier les nécessités économiques, avec le fait incontournable que les ressources naturelles sont limitées »
Il écrit : « l’oeconomie est une branche de la gouvernance. Elle a pour objet de créer des acteurs et des agencements institutionnels, des processus et des règles, visant à organiser la production, la distribution et l’utilisation des biens et des services en vue d’assurer à l’humanité tout le bien être possible en tirant le meilleur parti des capacités techniques et de la créativité humaine, dans un souci constant de préservation et d’enrichissement de la biosphère, de conservation des intérêts, des droits et des capacités d’initiatives des générations futures dans des conditions de responsabilité et équité suscitant l’adhésion de tous…. La démocratie n’est pas un régime politique, c’est le sentiment partagé que chacun dispose d’une certaine prise sur le destin collectif »
Vingt années de retraite nous ont apporté la confirmation de deux réalités : nous avons besoin de l’adhésion de tous, sans quoi il n’y aura plus d’impératif faute de présents ; chacun dispose d’une certaine prise sur le destin collectif.
Aujourd’hui, dans le monde, une personne sur sept à plus de 60 ans, ce pourrait-être une sur cinq en 2050, soit plus de 2 milliards, et c’est demain !
Nous avons compris que le danger n’était pas dans le vieillissement, fonction normale, mais dans le manque d’envie, de plaisir de bien vivre ce dernier tiers de vie, 30, 40 années possibles, après la carrière.
Nous avons décidé d’entreprendre un travail de réflexions/actions sur le pourquoi et le comment les aînés, dans une conduite éthique et responsable, pouvaient participer à la connaissance et la maîtrise d’une société où le mieux passe avant le plus, où l’envie et le plaisir de vivre sont un projet.
Nous avons construit notre propre réponse : continuer d’apprendre pour mener notre travail de retraité, tout comme notre carrière, en qualité de professionnel connu et reconnu, responsable et pilote possible pour les plus jeunes mais également pour celles et ceux souhaitant partager une communauté de réflexions et d’actions sur les conséquences heureuses et moins d’un long temps de vieillissement.
Revenir à au sens étymologique « oikos » le foyer, la maison commune et « nomos » la loi, dans des échanges matériels et immatériels des êtres humains entre eux, des sociétés entre elles, et de l’humanité avec la biosphère, voilà un objectif de nouvelle carrière, ou partie de ce long vieillissement.
Nous savons que le premier acte est un temps d’apprentissage.
C’est pourquoi nous avons le projet d’une « École de la 3e chance retraite et long vieillissement »
Rejoignez-nous, nous avons besoin de vous, quels que soient votre âge, votre formation, profession, situation sociale, économique, religieuse, ou territoriale.
Nous demeurons à votre disposition (voir le groupe « Bien vieillir longtemps« ).

Pierre Caro,
retraité professionnel, chercheur autodidacte : retraite et long vieillissement.
Association A6

(1) CALAME, Pierre, Essai sur l’oeconomie,  Paris: Éditions Charles Léopold Mayer 2009