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Appel à contribution « Bien vieillir longtemps »

Retraite et long vieillissement, troisième étape de vie !

« Se préparer à » c’est entreprendre un préalable, mettre en œuvre réflexions et actions… en avant d’un projet.

La prise de conscience de l’allongement de l’espérance de vie au-delà de 60 ans – une moyenne mondiale de plus de 6 ans entre 1990 et 2014 – coïncide grosso modo avec l’entrée dans le XXIe siècle.

Le nombre des plus de 60 ans pourrait augmenter de près de 60 % à l’horizon 2030 et de 75 % pour les plus de 80 ans Sources Insee.

Peu d’entre nous approchent l’idée qu’un « travail commun urgent » doit être entrepris dans une telle révolution qui remet en question les fondements de l’organisation de la société mondiale.

Plus aucun état, aucune région, aucune famille ne peut envisager demain sans prendre en compte que nous sommes toujours plus nombreux et plus âgés dans une coexistence de métissage social économique, culturel de quatre, voire cinq générations, dont deux, voire trois sont en situation de retraite et de long vieillissement dans les pays dits développés, et pour les autres qu’il en soit ainsi le plus rapidement possible.

Or, tous nous savons que l’une des priorités indispensables pour la vie en société, c’est « l’éducation-formation dans un apprentissage permanent » base des éléments des relations aux autres, de la dignité humaine par l’exercice d’une responsabilité choisie, apprise, comprise et entreprise avec plaisir pour un développement personnel et collectif qui permet la reconnaissance.

Nous savons que le sentiment d’inutilité est le pire des maux, plus pénible avec l’avancement en âge.

Pour reprendre un écrit de Joseph Wresinski fondateur de ATD Quart Monde : « La charité enfonce les pauvres dans l’indignité » 20 années de retraite nous permettent d’écrire aujourd’hui : « l’absence d’horizon de vie prépare les futurs retraités et âgés à l’indigence -manque des choses utiles à la vie. »

Ces choses pouvant être l’envie, le bonheur, le plaisir du développement personnel et collectif en demeurant responsables, autonomes dans ses choix de mode, condition et environnement, dans l’expression de ses droits et devoirs, dans le partage et la collaboration entre les générations à travers le monde.

Se préparer c’est donc entreprendre un temps d’apprentissage, si possible avant la fin de la carrière, pour revisiter ses acquis, corriger ses ignorances, construire les outils nécessaires et indispensables pour apprendre, comprendre et entreprendre les décennies prochaines par le partage des savoirs et expériences le plus longtemps possible.

Transmettre (de trans mittere « déposé au-delà ») céder, passer… ne suffit plus face aux rapidités des applications des progrès scientifiques et techniques.

C’est accompagner (marcher avec un compagnon) dans la solidarité et l’autonomisation qu’il faut développer pour faire que cette troisième étape de retraite et long vieillissement, soit un long temps de paix, de partage en réciprocité, pour le plaisir de la vie.

Se préparer c’est s’engager en qualité d’aînés responsables dans une conduite éthique et déontologique des valeurs humaines.

Voulez-vous nous rejoindre dans ce projet de « réflexions et actions » qui devrait se terminer par un MOOC – Massive open online course, ou formation en ligne ouverte à tous – qui pourrait avoir comme titre « Se préparer à un long temps de retraite et de vieillissement » ?

Le groupe de projet « Bien vieillir longtemps« ,  sous la responsabilité de Pierre Caro, s’est donné une date butoir pour présenter ce projet :  juin 2018 ?

Vous pouvez adresser vos propositions à :
contensor@gmail.com

Que faire de la formation et qu’en faire !

Gilles Schildknecht – octobre 2017

Chercheur associé au CRF/CNAM

Membre du bureau du Comité Mondial pour les Apprentissages tout au long de la vie (CMA)

A chaque changement de pouvoirs législatif et exécutif, la formation professionnelle est vilipendée pour son manque d’efficacité supposé, au regard du budget qui y est consacré.

N’échappant pas à cette habitude, une énième réforme se prépare, accompagnée de ses cohortes de rapports, préconisations de toutes sortes et de déclarations politiques péremptoires.

Mais au fait, de quoi parle- t-on ?

Toutes ces solutions miraculeuses, annoncées sans aucune évaluation sérieuse des mesures encore en vigueur partent de quelles analyses sérieuses. ?

Fait-on référence à un modèle de société de citoyens/travailleurs ?

En quoi l’outil formation contribue- t-il à l’atteinte de finalités et d’objectifs fixés par la nation ?

Le texte qui suit se propose de contribuer au débat nécessaire de clarification, avant d’arriver à des mesures.

Loin d’être exhaustif, après quelques rappels utiles, il pose à partir d’un état des lieux quelques pistes de réflexion.

La société dans son ensemble doit s’emparer de cette thématique au vu des enjeux annoncés par tous et au-delà des acteurs habituels.

Notre hypothèse centrale est que loin de s’acharner à trouver des recettes de façade, il est nécessaire de donner un sens partagé à ce que notre société souhaite comme développement de ses ressortissants à l’aube de transformations économiques et technologiques.

Le sens trouvé ou retrouvé peut permettre ensuite de déterminer des stratégies et de fixer quelques objectifs à piloter dans l’intérêt de notre économie et des individus.

I – Des contextes prégnants et récurrents

I-1 Les commanditaires de la réforme

Le gouvernement annonce s’inscrire dans une double logique d’accompagnement du développement économique et de reconsolidation du pacte social. Pour s’inscrire dans la mondialisation, il souhaite élever, comme ses prédécesseurs, le niveau de qualification de la population ainsi que redonner une deuxième chance à ceux qui, sans ça, sont condamnés à l’exclusion sur le marché du travail.

Le MEDEF, quant à lui, initiateur de la précédente réforme et principalement de la fin de l’obligation de financement pour les entreprises, entend plaider pour un système de formation professionnelle davantage tourné vers les besoins de l’économie et la lutte contre le chômage. Ce qui passe, pour lui, par un pilotage par public : les entreprises et les branches piloteraient la formation des salariés et des jeunes, les administrations publiques la formation des fonctionnaires, l’Etat et les Régions la formation des demandeurs d’emploi.

La Fédération de la Formation Professionnelle (FFP), rappelant dans un récent rapport, que 97% des entreprises de formation sont privées et réalisent 80% du chiffre d’affaires global réalisé, en accueillant 86% des stagiaires formés, propose notamment, non sans avoir souligné comme le fait l’OCDE, le manque de clarté stratégique du modèle français comme axe fort de la future réforme, de désintermédier une partie des flux actuellement gérés par les OPCA.

I-2 L’argument de l’emploi impacte la formation et ses dispositifs

En 2014, Pôle Emploi chiffre à 191 000 le nombre d’emplois non pourvus faute de candidats. Sur la même période le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) de catégorie A s’élève à 3,5 millions. Si ces 191 000 offres avaient toutes été pourvues, cela n’aurait pas réduit considérablement le niveau de chômage en France. Pourtant le thème de l’appariement entre offre et demande de travail est devenu l’enjeu presque exclusif des politiques d’emploi et de formation, ainsi que des discours politiques qui les accompagnent.

La formation améliore nettement le retour à l’emploi de certains individus mais est sans effet avéré pour d’autres. La possibilité de retour à l’emploi augmente avec le niveau de diplôme des chômeurs formés et diminue en revanche avec l’âge ou le passé professionnel du demandeur d’emploi.

Nous sommes dans une ère d’incertitudes, sans commune mesure avec ce que nous avons connu auparavant. Les rythmes de travail et de circulation de l’information s’accélèrent, les cycles des innovations se raccourcissent et les ruptures technologiques et culturelles se durcissent.  Au-delà du chômage, c’est également la capacité distributive du travail qui a subi les conséquences de cette situation et avoir un travail aujourd’hui ne garantit pas que l’on ait un accès suffisant à la valeur produite. Le phénomène croissant des travailleurs pauvres en est une illustration.

Dans un contexte où les employeurs ont du mal à anticiper leurs besoins en qualifications et compétences et à les objectiver, leurs choix continuent de porter sur des critères qui peuvent être discriminatoires : le diplôme acquis en formation initiale, la personnalité, les caractéristiques sociodémographiques.

II – Quelle formation tout au long de la vie ?

 La formation évolue !

Contrairement à la loi de 1971, qui responsabilisait la seule entreprise vis-à-vis de l’adaptation des salariés au poste de travail et aux évolutions technologiques et organisationnelles, la loi de 2004 a introduit le principe de coresponsabilité du salarié dans le développement de ses compétences, en lien avec les besoins de l’entreprise.  La Loi de 2014, par la seule création d’outils, sans réel projet, en complexifiant un système qui n’en avait pas vraiment besoin, renforce l’individualisation du rapport à la formation, en rendant l’homme seul responsable de son employabilité.

Etre « acteur » de sa formation suppose de pourvoir connaître et choisir une formation en accord avec ses aspirations, son projet personnel et professionnel. Le système de Gestion des Ressources Humaines (GRH) en place joue alors un rôle majeur. Les ouvriers et employés accèdent moins à la formation en entreprise, et souvent pour suivre des formations imposées. Pour une immense majorité des entreprises, c’est la satisfaction aux obligations légales qui déterminent la prise en charge des formations.

Des modalités de formation, déjà expérimentées par le passé (mission Schwartz par exemple) sont soutenues par l’Etat, comme les expérimentations FEST.

Pilotées par le Comité interprofessionnel national pour l’emploi et la formation (Copanef), la Délégation générale à l’emploi et la formation professionnelle (DGEFP), le fond paritaire de sécurisation des parcours professionnels ( FPSPP)  et le Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle (Cnefop), l’expérimentation Formation En Situation de Travail (FEST) a pour ambition de caractériser et promouvoir un certain type d’actions de formation en situation de travail, les FEST, à la fois qualifiées d’efficaces et susceptibles d’être reconnues comme de vraies actions de formation, au bénéfice des salariés et des employeurs des TPE-PME. Elles outilleront ensuite, notamment les OPCA associés pour favoriser le développement de ce type d’actions.

Au final, les effets de la formation apparaissent hétérogènes. Ils dépendent des individus et des métiers, via le fonctionnement de leur marché du travail, mais aussi des caractéristiques des formations.

Certains travaux mettent en avant l’idée que l’inadéquation entre les compétences attendues par les employeurs et celles détenues par les individus est en partie due au manque de structuration RH de nombre d’employeurs.

III –  Une autre approche de la formation

Se former en permanence tout au long de sa vie devrait être reconnu comme un droit pour tous, car incontournable et dû à tous par l’Etat.

Si la société apprenante, tant annoncée doit advenir, cela passe par un accès pour chacun à des formations de qualité, en adéquation permanente avec les besoins des individus et des entreprises, accompagné des moyens financiers, facilement mobilisables et disponibles immédiatement.

En améliorant en amont la GRH dans les TPE/PME, il deviendrait dès lors possible d’améliorer l’impact de la formation sur le retour à l’emploi.

Pour les pouvoirs publics, il deviendrait possible de mieux cibler les réponses aux besoins en RH des entreprises, qu’ils relèvent de la formation initiale ou continue, de dispositifs d’emploi ou d’appui et d’accompagnement.

Cela suppose que le monde de l’entreprise prenne ses responsabilités dans l’identification de ses besoins en qualifications et compétences.

Un des leviers identifiés par l’OCDE pour améliorer l’appariement entre l’offre et la demande de travail, au de-delà du développement de la formation, consiste à améliorer la qualité de la gestion des RH des entreprises françaises.

En matière de gouvernance, sujet sensible s’il en est et objet de mains conflits en matière de compétences et de contrôle des financements, il peut être utile de rappeler que, par exemple, la loi de 1966 avait prévu la création d’un comité interministériel présidé par le premier ministre et dont le ministre de l’Education nationale était le vice-président, réunissant les ministres intéressés, lieu de confrontation des programmes, d’établissement des directives et de répartition des moyens financiers. Des comités régionaux étaient institués présidés par le préfet, le recteur étant vice-président de droit. Une coordination avec les organisations professionnelles était également mise en place

Ce choix, bien sûr daté, l’organisation administrative de la France a depuis évolué ainsi que les partenaires sociaux, pour qui la formation professionnelle reste un de leur dernier objet de négociation et de gestion directe, jouent un rôle important, peut être réinterroger à l’aune de ce que l’Europe appelle formation tout au long de la vie et que pour notre part nous pensons préférable d’utiliser le terme d’apprentissage tout au long de la Vie.

Apprentissage indique une notion d’acteur de son parcours, à l’époque qui s’ouvre de la démultiplication des moyens d’auto formation. Cette notion pourrait être un signal envoyé à tous pour redonner un élan et surtout l’envie à tous d’apprendre.

Le terme de formation, associé à l’utilisation systématique de référentiels de compétences, notions référées à un contexte précis de travail, aboutit à une forme de dressage des individus, entièrement formatés à l’obtention continuelle d’une meilleure employabilité par le tissu économique.

Cet apprentissage tout au long de la vie ne pourra à terme, malgré les réticences existant encore aujourd’hui, s’envisager sans un véritable continuum entre formation initiale et formation continue, en s’appuyant sur la notion de projet.

Cette notion est à différentier des systèmes d’alternance qui utilise le terme d’apprentissage, qui correspond à un dispositif pédagogique appuyé sur un contrat de travail.

L’appellation deuxième chance usitée de nos jours pour caractériser la formation professionnelle pour adulte montre bien ce que la formation professionnelle est dans l’esprit de nos élites : un rattrapage pour mauvais élèves, qui ne peut concurrencer les diplômes obtenus par la formation initiale. La stigmatisation, qui correspond bien à la situation de la formation professionnelle initiale et continue dans notre pays, ne pourra régresser que par une fusion entre les deux modalités.

Réfléchissons à un modèle national permettant à tout citoyen de trouver les moyens de conduire son parcours de vie qui allie vie privée et vie professionnelle, dans le respect d’un juste équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

Une société démocratique adulte se doit d’avoir un projet permettant à ses ressortissants d’y adhérer ou de le combattre, pour en proposer un plus juste. Des repères sont nécessaires et permettant de se projeter, car il ne suffit pas de proposer de réparer, de résister, mais plutôt de ré-enchanter notre monde, où règnent le calcul, les algorithmes et les normes en lieu et place de projets de vie.

Eléments de bibliographie :

  • Gilles Schildknecht, articles :
    • Développement de la validation des acquis de l’expérience et relance de la qualification – avril 2017
    • La validation des acquis de l’expérience, l’oubliée des réformes ? – juin 2016
    • Contribution opérationnelle de développement de la formation tout au long de la vie de l’enseignement supérieur au service de l’emploi – mai 2016
  • Groupe de travail n°4 du Réseau Emplois Compétences
    Renforcer la capacité des entreprises à recruter
    France Stratégies – août 2017
  • Rapport du Conseil d’Orientation pour l’Emploi
    Automatisation, numérisation et emploi – septembre 2017
  • Formation professionnelle
    Faire décoller l’investissement dans les compétences
    Diagnostics et propositions
    FFP rapport Berger – octobre 2017
  • La lettre de l’expérimentation FEST – mai 2017
  • Michel Debré et la formation professionnelle 1959-1971
    Pierre Benoist

Les apprentissages tout au long de la vie

Douze ans d’engagement du Comité mondial pour les apprentissages tout au long de la vie
Coordonné par Évelyne Deret, Armelle Billiaud, Pierre Landry, Martine Souweine-Serveau et Claude Villereau,
L’Harmattan, 2017

 

L’idée d’apprendre tout au long de la vie est-elle une nécessité, compte tenu de l’entrée dans la société de la connaissance, dont les savoirs et leur partage constituent un élément clé de développement durable et équitable des sociétés ?
Les apprentissages tout au long de la vie sont-ils largement pris en compte alors qu’ils se mondialisent et se territorialisent simultanément ?
Quelle interaction se développe entre le mouvement de globalisation et un retour au local ? La « planète apprenante » évolue-t-elle vers la constitution d’un réseau de « régions apprenantes » et de « villes apprenantes » ?
Des professionnels de l’éducation et de la formation, chefs d’entreprise, chercheurs, universitaires, étudiants, professeurs, formateurs, élus, éducateurs, originaires de tous les pays et de tous les secteurs de la société civile, éducatifs, économiques, associatifs et administratifs ont décidé d’unir leurs efforts pour contribuer au développement harmonieux du secteur des apprentissages tout au long de la vie pour tous dans le monde. L’ouvrage retrace les douze ans de mobilisation et d’actions de ces bénévoles.

SOMMAIRE

ÉDITORIAL ……………………………………………………………………………..      11

CHAPITRE I

L’origine du CMA …………………………………………………………………….      15

I.1. Les premiers constats et les engagements ……………………               15

I.2. Un réseau de professionnels « militants » …………………….                19

I.3. L’internationalisation ……………………………………………………….        24

I.4. Les quatre temps forts du développement du CMA ………..          24

CHAPITRE II

Les fondations du CMA ………………………………………………………….         27

II.1. Des principes et des valeurs …………………………………………..         27

II.2. Des choix d’action privilégiés …………………………………………         30

II.3. Les notions clés pour le CMEF/CMA …………………………….         37

CHAPITRE III

Les textes fondateurs pour le CMA : un retour historique ……….      41

III.1. Le rapport « Faure » « Apprendre à être », 1972 ………………        43

III.2. Le rapport Delors « L’éducation :

un trésor est caché dedans », 1996 …………………………………………        49

III.3. « Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur »

(1999) d’Edgar Morin …………………………………………………………….         64

III.4. Les aspects prospectifs à l’horizon 2020 (CMA) ………………       70

CHAPITRE IV

Les douze ans de production du CMA …………………………………          73

IV.1. Les auditions publiques ………………………………………………….          74

IV.2. Les manifestations internationales ………………………………          90

IV.3. Les séminaires internationaux ……………………………………..         105

IV.4. Les groupes de projet du CMA …………………………………….          108

IV.5. Les forums mondiaux …………………………………………………….        112

CHAPITRE V

Le bilan des actions ……………………………………………………………….      147

V.1. L’analyse des trois rapports …………………………………………….        147

V.2. L’analyse, la diffusion de travaux relatifs aux ATLV ……..       150

V.3. Ce qui n’a pas été assez développé …………………………………       151

V.4. Ce qui reste à faire …………………………………………………………..      151

CHAPITRE VI

Les perspectives ……………………………………………………………………..    153

VI.1. Du point de vue des partenaires …………………………………..         153

VI.2. Du point de vue du CMA ……………………………………………….       159

CONCLUSION ……………………………………………………………………….      165

BIBLIOGRAPHIE WEBOGRAPHIE SÉLECTIVE ………………..           169

Ouvrages du CMA …………………………………………………………………      169

Ouvrages d’organismes internationaux ……………………………..           171

Ouvrages d’auteur …………………………………………………………………       174

Les points de vue d’acteurs …………………………………………………..       177

Sites web ……………………………………………………………………………….       179

LES PERSONNES …………………………………………………………………         183

Les Membres fondateurs …………………………………………………….         183

Les contributeurs …………………………………………………………………        184

ANNEXE………………………………………………………………………………..      193

INDEX ………………………………………………………………………………………   195

Pour commander

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=54223&motExact=0&motcle=&mode=AND

Penser et agir en commun

Fondements et pratiques d’une éducation populaire
Peuple et Culture
Chronique Sociale, avril 2017

Ce livre propose une traversée de quelques soixante-dix années de pensées et d’actions à Peuple et Culture, mouvement d’éducation populaire français. Des extraits de textes et d’images produits entre 1945 et aujourd’hui, qui, en s’éclairant les uns les autres, éclairent présent et perspectives d’avenir.

La composition du livre s’organise selon les quatre grandes thématiques d’action de Peuple et Culture. Le premier chapitre ouvre sur l’engagement du mouvement pour une éducation critique des jeunes et des adultes, dans et hors de l’école et par la formation des adultes. S’y joue l’engagement pour l’accès de tous à la formation tout au long de la vie, vers la construction d’esprit critique et d’autonomie de pensée. Le deuxième chapitre aborde les pratiques culturelles, de médiation et de production développées par le mouvement, travaillant en cela à mettre en place des occasions d’expression des subjectivités et des cultures populaires. Le troisième chapitre expose la préoccupation de Peuple et Culture, et de l’éducation populaire, pour la recherche d’autonomie des individus et des groupes, par notamment la défense du temps libéré face au temps contraint, l’autoformation, ou le développement de méthodes de pensée et d’action collectives. Le quatrième et dernier chapitre de l’ouvrage développe les nécessaires convergences et amitiés d’engagement à tisser aussi bien au niveau local – par les réseaux, partenariats au niveau rural ou des quartiers – qu’international – par l’action interculturelle.

Contre une société au capitalisme hyperprésent, amnésique, et court termiste, ce livre postule que l’historicisation des idées et des pratiques est une condition de l’élaboration d’une pensée à long terme, de réalisation du projet politique de l’éducation populaire, œuvrant à une transformation sociale exigeante, culturelle, passionnée, bavarde, sans frontière, émancipatrice individuellement et collectivement.

L’auteur

Peuple et Culture est un mouvement d’éducation populaire qui met en réseau des militants culturels. L’ancrage de son action est dans l’apprendre à penser en valorisant à la fois les dimensions sensible et rationnelle de l’esprit humain. www.peuple-et-culture.org

Sommaire
  • Préface – Christian Maurel………………………………………………………………. 9
  • Introduction -Alexane Brochard, Christiane Étévé et Paul Fayolle   …………………………………………………………………………………………………………… 13
  • Chapitre 1 : Bâtir une éducation critique…………………………………… 21
    • Histoires d’idées……………………………………………………………………….. 27
      • L’homme de la réponse, l’homme de la question
        ♦Paul Lengrand ……………………………………………………………………….11
      • Éducation permanente, 20 ans après
        ♦Joffre Dumazedier……………………………………………………………….. 30
      • Réponses à des questions sur la loi de 1971
        ♦Joseph Rovan…………………………………………………………………………. 32
      • Champ et agent éducatif, expérience incertaine de formation de Peuple et Culture Nord, 1977-1982
        ♦Jacques Hédoux……………………………………………………………………. 34
      • La collaboration de l’animateur et du sociologue dans une
        perspective de changement social ♦Jean-François Chosson  ……………………………………………………………………………………………………. 39
      • Le savant et le militant. Essai sur les relations entre les associations d’éducation populaire et les sciences sociales 1945-1975 ♦Jean-François Chosson…………………………………. 41
      • Le Manifeste ♦Peuple et Culture………………………………………… 42
      • Éducation permanente, à l’école et ailleurs
        ♦Joffre Dumazedier……………………………………………………………….. 45
    • … Pour penser et agir………………………………………………………………….. 47
      • Éducation populaire et développement de la formation des adultes : les propositions de Peuple et Culture à ses débuts
        ♦Françoise Laot……………………………………………………………………….. 47
      • La réforme de la formation professionnelle continue : des opportunités à saisir pour l’éducation populaire?
        ♦Bernard Liétard…………………………………………………………………….. 55
      • La formation d’éducation populaire : dans le grand bain tiède du tout-employabilité, ne pas couler ♦Alexane Brochard (avec le concours du groupe formation de Peuple et Culture)……………………………………………………………………….           58
      • École et éducation populaire participent d’un même combat : l’éducation de tous ♦Paul Fayolle………………………………………. 63
      • L’école de la deuxième chance *Michelle Guitard………………72
    • … Aujourd’hui et demain……………………………………………………………. 77
  • Chapitre 2 : Résister par la culture.……………………………………………….. 83
    • Histoires d’idées………………………………………………………………………….. 88
      • Le militant d’éducation populaire ♦Joffre Dumazedier…… 88
      • Le langage de notre temps ♦André Bazin…………………………… 94
      • Regard neuf sur la Lecture ♦Geneviève Cacérès………………. 96
      • Femmes en entreprise. De l’action à l’écrit
        ♦Laurence Crayssac ………………………………………………………………..99
      • La TSF, le kino et l’étrange lucarne ♦Gérard Mlékluz…….. 102
      • La lecture à voix haute ♦Georges Jean…………………………….. 103
    • … Pour penser et agir……………………………………………………………….. 104
      • La culture en résonance avec l’éducation populaire
        ♦ Commission Culture……………………………………………………….. 104
      • La connaissance par montage : composer une programmation ♦ Federico Rossin……………………………………. 107
      • La Maison des Jeux de Grenoble, Histoire d’une création et d’une maturation autour d’une certaine idée du jeu ♦Corinne Baudelot………………………………………………………………. 115
      • Lecture et écriture au fil du temps
        ♦ Géraldine Hérédia et Amandine Tamayo……………………… 116
      • Peuple et Culture et les résidences d’artistes
        ♦Manée Teyssandier…………………………………………………………….. 123
    • … Aujourd’hui et demain…………………………………………………………. 128
  • Chapitre 3 : Donner de la force aux individus et aux collectifs           ……………………………………………………………………………………………………………. 135
    • Histoires d’idées……………………………………………………………………….. 139
      • Culture et métier ♦Bénigno Cacérès………………………………… 139
      • Évolution récente de la sociologie du loisir
        ♦Joffre Dumazedier ……………………………………………………………..140
      • Étendue et limite du changement des valeurs lié à l’expression du temps libre ♦Joffre Dumazedier……………. 143
      • De l’aptitude au temps libre ♦ André Gorz………………………. 144
      • Regards neufs sur les autodidactes ♦Bénigno Cacérès…. 145
      • Pour une sociologie de l’autoformation permanente
        ♦Joffre Dumazedier……………………………………………………………… 147
      • Quelle autoformation pour l’autodidaxie ?
        ♦Georges Le Meur………………………………………………………………..  153
      • La méthode d’entraînement mental
        ♦Joffre Dumazedier……………………………………………………………… 155
    • … Pour penser et agir……………………………………………………………….. 158
      • Le changement du travail est à la fois condition
        et objet de l’éducation populaire ♦Bernard Friot…………… 158
      • L’actualité de l’autodidaxie ♦Hélène Bezille…………………….. 164
      • Centre d’éducation ouvrière de Grenoble,
        Fiche EM : « Définir » …………………………………………………………… 170
      • Schéma de l’Entraînement mental ♦Gérard Buisine ……… 173
      • Éducation populaire et médiation cognitive des apprentissages : une rencontre ♦Catherine Arnaud……… 174
      • Entraînement mental et éducation populaire, une approche de la culture méthodologique de « l’entraînement mental »
        ♦Jean-Pierre Nossent………………………………………………………….. 180
      • Pratiquer l’entraînement mental aujourd’hui ?
        ♦Damien Lenouvel……………………………………………………………….. 189
    • … Aujourd’hui et demain…………………………………………………………. 193
  • Chapitre 4 : Habiter les quartiers et le monde………………………….. 199
    • Histoires d’idées……………………………………………………………………….. 204
      • Mémoires d’un Français qui se souvient d’avoir été allemand ♦Joseph Rovan…………………………………………………….. 204
      • Hommage rendu pour le 70e anniversaire de Joseph Rovan
        ♦Hansgerd Schulte………………………………………………………………. 207
      • Contre l’analphabétisation des monolingues dans les échanges internationaux ♦Tom Storrie……………………………. 208
      • Peuple et Culture et l’Office franco-allemand pour la Jeunesse : un partenariat exemplaire ♦Bernard Viale…… 213
      • Itinéraires, Le voyage entre expérience et formation
        ♦Jacques Demorgon……………………………………………………………. 216
    • … Pour penser et agir……………………………………………………………….. 217
      • Une vie pour… ici et là-bas, solidaire♦ ‘Alain Desjardin…. 217
      • Accueil paysan, une organisation paysanne locale
        et internationale ♦Jean-Marie Perrier……………………………… 221
      • L’action collective de formation de Sallaumines-Noyelles
        ♦Gérard Mlékuz……………………………………………………………………. 225
      • L’opération « Carnets d’Écriture » dans le Quartier Malakoff
        à Nantes : description et réflexions ♦Maurice Lefeuvre.. 227
      • L’Université du citoyen à Montpellier : pour une nouvelle
        éducation politique ♦Olivier Halet et Évelyne Menou….. 232
      • Pour une autre « écologie » de l’éducation populaire
        ♦Georges Goyet……………………………………………………………………. 239
    • Aujourd’hui et demain…………………………………………………………. 250
  • Conclusion – Paul Fayolle……………………………………………………………….. 255
  • Synthèse……………………………………………………………………………………………. 262
  • Présentation de Peuple et Culture…………………………………………………… 266
  • Bibliographie……………………………………………………………………………………..  270

Le rapport aux savoirs en Éducation

Collectif sous la direction de Jean-Pierre Gâté
Les acteurs du savoir, 2017

Acteurs, Rapport aux Savoirs, Insertion… Ces mots balisent le champ de recherche d’un groupe pluridisciplinaire de l’Université catholique de l’Ouest, le groupe ARSI (Acteurs, Rapports aux Savoirs et Insertion) qui, depuis plusieurs années, s’interroge sur ce qui constitue le cœur même des actions d’éducation et de formation : comment des sujets, enfants ou adultes, se rapportent-ils aux savoirs qui leur sont transmis par les institutions d’enseignement ou de formation qu’ils fréquentent? Les chercheurs qui ont contribué à ce collectif ont en commun d’appartenir aux sciences de l’éducation. Pour autant leur histoire personnelle, professionnelle, culturelle, leurs ancrages épistémologiques, leurs choix méthodologiques et les objets de recherche qu’ils investiguent par ailleurs, les différencient nettement les uns des autres. Sur la question du rapport aux savoirs, et à l’appui d’un texte particulièrement stimulant de Bernard Chariot, extrait du collectif qu’il a dirigé : Les jeunes et le rapport au savoir. Perspectives internationales. Paris, Armand Colin (Coll. Éducation), 2001, ce livre est l’occasion de présenter certaines de leurs approches. De la pluralité de ces regards, se dégage, sinon une définition consensuelle du rapport aux savoirs, au moins un cadre de référence commun susceptible de marquer de son empreinte i’orientation des travaux et des réflexions des uns et des autres, et de contribuer ainsi à l’avancée des connaissances en ce domaine.

Ont collaboré à cet ouvrage : Omar Hebbar, Marie-Laure Jurado, Ségolène Le Mouillour, Éric Mutabazi, Catherine Nafti Malherbe, Christelle Chevallier-Gaté et Jean-Pierre Gâté.

Sommaire

  • Biographie des auteurs…………………………………………………….. 9
  • Préface: Savoir et rapport au savoir
    • Jacques PAIN………………………………………………………………….. 11
  • Introduction: Les raisons d’un livre
    • Jean-Pierre GÂTÉ……………………………………………………………. 15
  • 1.   Promenade bourdieusienne au pays de Bernard Chariot: consensus et dissensus
    • Catherine NAFTI-MALHERBE…………………………………………. 23
  • 2.   Le rapport au savoir, toute une histoire…
    • Ségolène LE MOUILLOUR………………………………………………. 43
  • 3.   Intériorité et extériorité en apprentissage
    Vers une phénoménologie du rapport aux savoirs : le cas de la Gestion mentale

    • Jean-Pierre GÂTÉ……………………………………………………………. 59
  • 4.   Du rapport au savoir en général vers une thématique
    de recherche en particulier: la question du réapprentissage du lire-écrire chez les adultes en situation d’illettrisme

    • Christelle CHEVALLIER-GATÉ……………………………………….. 81
  • 5.   La question du sens dans les pratiques pédagogiques
    en écoles d’ingénieiirs à la lumière du texte de Bernard Chariot

    • OmarHEBBAR  99
  • 6.   Rapport au savoir et Interculturalité
    • Marie-Laure JURADO………………………………………………………. 115
  • 7. L’approche socio-anthropologique du rapport au savoir: quel rôle de l’interculturalité et de l’éducation à la citoyenneté dans une classe multiculturelle ?
    • ÉricMUTABAZI……………………………………………………………. 135
  • Postface: Savoir entre saveur et nausée
    • Jean-Yves ROBIN………………………………………………………. 155

RVAE au Portugal

Un article de Carmen Cavaco examine les résultats (in)attendus de la reconnaissance et de la validation des acquis au Portugal.

L’analyse quantitative des résultats ne permet pas de conclure à un effet significatif sur l’emploi.

Par contre, le processus de reconnaissance à un effet formateur et débouche sur une meilleure estime de soi.

« Reconnaissance et Validation des Acquis de l´Expérience. Les résultats (in)attendus« 

Carmen Cavaco, Questions vives, Vol 10, No 20, 2013

Résumé
Ce texte a l´objectif d´analyser et de problématiser les résultats du processus de reconnaissance et validation des acquis de l´expérience chez les adultes certifiés par cette voie. Les données empiriques ont été recueillies par entretiens semi-structurées à trois équipes responsables pour ce processus et par entretiens biographiques à quatorze adultes certifiés. L´analyse des données a mis en évidence un paradoxe. Les résultats prévus pour ces politiques publiques – l´insertion et la mobilité professionnelle des adultes – ne sont pas matérialisés ; mais il y a d´autres résultats qui ne sont pas prévus au départ, mais qui sont reconnus par les adultes et équipes concernés. Pour ces adultes la reconnaissance et validation, basée sur l´accès et l´appropriation de leur expérience, ont eu des résultats formateurs.

 

Développement de la VAE et relance de la qualification

Auteur : Gilles Schildknecht – avril 2017

Chercheur associé au (Centre de Recherche sur la Formation) CRF/CNAM. Membre du bureau du (Comité Mondial pour les Apprentissages tout au long de la vie) CMA. Ancien chef de la mission Vae du ministère de l’Éducation nationale.

« Trois scénarii ont été retenus présentant des mesures de mise en œuvre par paliers successifs, du plus immédiat au plus ambitieux.

Leurs principales caractéristiques en sont :

  • Redonner sa place à la VAE comme voie d’accès à la certification en rendant l’offre de certification plus visible et lisible par tous ;
  • Rendre plus simple et attrayante la VAE qui peine à atteindre son plein potentiel ;
  • Mettre la VAE au service des politiques de l’emploi et développer une démarche plus prospective et territorialisée.

Mis en forme par le Secrétariat Général à la Modernisation de l’Action Publique (SGMAP), ils ont été présentés par le gouvernement le 23 mars 2017. »

Le texte complet : VAE, relance de la qualification

Lire : La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), l’oubliée des réformes ?  Gilles Schildknecht, mai 2016
http://www.cma-lifelonglearning.org/lll/wp-content/uploads/2016/La%20Validation%20des%20Acquis%20de%20l’exp%C3%A9rience_GS.pdf

Réinventer le métier d’apprendre

Le seul métier durable aujourd’hui

Hélène Trocmé-Fabre, Éditions d’organisations, 1999

Les recherches en neurobiologie et sciences cognitives confirment que nous sommes capables d’apprendre tout au long de notre vie. Nos fabuleuses ressources cognitives (nos mémoires, nos perceptions sensorielles, nos langages, notre capacité d’abstraction, de décision…) constituent le véritable patrimoine de l’humanité. L’ouvrage propose de fascinantes images fractales pour illustrer l’extraordinaire pouvoir organisateur et la puissance de création des événements mentaux de notre vie cognitive. Le monde éducatif a le devoir de protéger ce patrimoine. Il lui revient donc de le reconnaître, de le mieux connaître et de le faire connaître. Celui qui apprend va à la rencontre de l’inconnu et doit constamment réorganiser sa relation à ses savoirs antérieurs, à son environnement, aux autres et à lui-même. Pour réinventer le métier d’apprendre, c’est-à-dire lui donner une valeur nouvelle, il en va comme dans le bâtiment : construire implique de déblayer le terrain, creuser des fondations, trouver les matériaux adéquats, adapter l’habitacle à l’environnement, et de l’ouvrir sur l’horizon. Ces étapes constituent la structure des différentes parties du livre. Les Parties I à IV abordent le concept d’apprenance, l’importance du questionnement et l’impact des révolutions technologique, scientifique et conceptuelle sur l’acte d’apprendre. Elles présentent les dossiers majeurs (incontournables) concernant le vivant. Les Parties V et VI proposent de reconfigurer la problématique éducative : organisation des temps d’apprendre, découverte d’un référentiel cognitif et des éléments pour construire une véritable ingénierie du métier d’apprendre et élaborer ses propres outils méthodologiques d’accompagnement. Pour reconstruire le tissu éducatif et entrer dans une dynamique de développement (Partie VII), de nouveaux concepts sont nécessaires, ceux de transaction éducative, d’apprentissage réciproque et d’organisation apprenante. L’ouvrage s’adresse à tous les acteurs du monde éducatif (enseignants, formateurs en entreprise, responsables institutionnels, éducateurs, commanditaires de formation, parents, étudiants) soucieux d’agir en cohérence avec notre histoire cognitive et notre appartenance à l’humanité apprenante. De très nombreux exemples d’applications (sondages, grilles, matrices, inventaires, questionnaires…), des Annexes (Né pour apprendre, Paroles en partage, L’acte de lire, L’université apprenante…), un Index et une abondante bibliographie proposent un prolongement d’exploration personnelle ou en groupe.

SOMMAIRE

II. AU  LECTEUR

III. J’EXISTE, DONC J’APPRENDS

  • L’apprenance, caractéristique du vivant

IV. FONDEMENTS, ARCHÉOLOGIE DES RESSOURCES POUR UNE VIE APPRENANTE

  • Résonance et questionnement
  • A l’écoute de l’environnement : trois (r)évolutions
  • Points d’orgue pour une vie apprenante

V. ARCHITECTURE ET MATÉRIAUX POUR UNE APPRENANCE DURABLE

  • Organiser les temps d’apprendre
  • Un métier, un référentiel
  • Ingénierie du métier d’apprendre

VI. HABITER EN APPRENANCE

  • Entrer dans nos représentations
  • La longue marche de l’évaluation
  • Accompagner l’émergence
  • Relier

VII. MISE EN PERSPECTIVE

  • Reconstruire le tissu éducatif.

VIII. ANNEXE I

IX. ANNEXE II

  • Paroles en partage
  • Lire, une longue histoire d’interface et un acte neuro-culturel à construire
  • Apprendre aujourd’hui dans une université apprenante

Thievenaz T., De l’étonnement à l’apprentissage

Enquêter pour mieux comprendre

De Boeck, 2017

En sciences humaines et, à plus forte raison, dans le champ de l’éducation, la notion d’étonnement invite spontanément à penser, sans doute parce qu’on la lie intuitivement à la vie intellectuelle des individus et aux formes d’innovations qui lui sont corrélées. L’étonnement se situe au cœur du processus de construction de l’expérience et de formation du sujet. En tant qu’initiateur de l’activité réflexive, c’est à travers lui que l’acteur éprouve les limites de ses connaissances et s’engage dans une démarche d’acquisition de nouveaux savoirs et de transformation de soi. Cet « ouvreur de pensée » demeure cependant la plupart du temps méconnu, tant du point de vue de son origine, de sa dynamique, que de ses effets réels sur l’activité.

Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, professionnels et étudiants intéressés par les questions d’apprentissage et de formation. Il propose d’analyser la dynamique de l’étonnement dans les circonstances concrètes de sa survenue et d’identifier les implications pédagogiques et didactiques qui en découlent. De nombreuses études de cas issues du monde du travail sont dans cette optique présentées et analysées.

Deboeck

Bernard M., Entrer en recherche

L’Harmattan, 2017

Outre le doctorat, le mémoire de master, des documents de recherche sont de plus en plus exigés dans les enseignements et les formations supérieures (Bac+2, +3, +4. +5, etc.) soit à tous les niveaux du supérieur. Sans oublier les travaux de recherche au sens large dans la vie personnelle, sociale et professionnelle. Sans oublier le chercheur professionnel confirmé.
Ces productions ont de fait en commun trois visées: exploration d’un
domaine, d’un objet ; problématique, méthodologie, production, procédures, présentation, rédaction et soutenance du document produit, recueil de données et interprétation ; apprentissage de l’esprit de recherche (curiosité, questionnement, émerveillement, disponibilité, communication, éthique, partage, doute…).
Cette troisième visée est primordiale et cependant négligée, voire oubliée. Elle est centrée sur le chercheur, son cheminement, sa production, le produit, son apprentissage d’une pensée critique et créatrice, d’une autoanalyse et de ce qui s’ensuit.
Comment valoriser cette visée tout au long de la vie ?
En fonction des pratiques actuelles, l’auteur considère qu’il convient d’effectuer cette valorisation de façon volontaire selon un cheminement en soi. Il inscrit ce travail dans une éducation tout au long de la vie, dans et hors de ce qui est institué, avec le souci constant de coopération avec l’autre, les autres.
Entrer en recherche c’est non seulement questionner, construire une problématique, une méthodologie, un protocole, explorer un domaine, un objet, recueillir des données et les interpréter, c’est aussi s’autoriser à accueillir le doute, l’imprévu, l’incertain, écouter, être attentif à ce qui n’était pas envisagé, interroger ce qui est produit et être disponible pour le débat. C’est sans cesse
développer une pensée critique et créatrice. C’est un apprentissage en éthique, en valeurs, en regard, en écoute pour toute sa vie.
En sept chapitres, il présente ce cheminement de reconnaissance pour entrer en recherche. Puis, il propose un Carnet de voyage du chercheur.

http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=53060&motExact=0&motcle=&mode=AND